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Chimères schizophréniques

Chimères schizophréniques
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3 avril 2019

tu étais où?...

Un passage à vide qui a duré plus de trois semaines.

Comme dans un autre monde..

ailleurs, pas vraiment meilleur.

Et puis, la bascule, et tout revient, la vie, l’espoir.

 

Comme d’un claquement de doigts, l’envie se réveille…

 

trois longues semaines..

déprimée…

Sans envies, juste fatiguée, épuisée.

 

Les scarifications qui sont de retour. Se faire du mal pour essayer d’aller mieux..

 

Et puis, ma mère, qui s’inquiète, qui m’épuise.. Qui me sur-protège… Qui remet tout en cause.. le traitement, et le diagnostic. Comme si, elle, elle savait.

Ma mère qui me met comme dans du coton, petite chose fragile.

Si tu savais maman, c’est un peu tard pour me protéger.

Tu étais où, quand j’avais besoin de toi ??

tu étais où, quand je souffrais, tu étais où quand j’ai été rejetée. Tu étais où maman, quand j’étais si seule.. seule au monde.. tu étais où quand la vie m’a heurtée, quand la vie m’a blessée.. tu étais où ?..

 

Et pourtant, à l’époque, j’ai crié, tant et plus, toujours plus.. j’ai crié, mais déjà mon hurlement s’était perdu dans le néant.. tu n’étais pas là… personne n’était là…

 

et quand maintenant, enfin, depuis un moment je te dis, par exemple, que je n’ai pas de souvenirs de mon enfance, tu ne réponds pas à mes attentes. Quand je t’ai demandé cet album photo, tu ne l’as pas fait. Tu t’es contentée de me laisser le boite à photos, et que je prenne ce que je voulais. Mais l’histoire, l’histoire de ces clichés et de ma vie.. personne ne peut me les conter.

 

Et quand… quand petite j’étais turbulente, à l’école.. qu’as tu fait ?… vous m’avez laissée, vous les adultes, vous m’avez laissée dans la tourmente, ma tourmente..

et quand j’ai commencé à me taire…

Vous avez laissé faire.

 

Quand à l’école, tel le cancre, je disais non avec le tête, mais oui avec le cœur.. quand j’appelais à l’aide… personne…

Et la carapace a commencé à se former… et les années passant, elle s’est renforcée..

 

Tu étais où , quand au collège je suis devenue souffre douleur. Tu étais où… quand tu demandais à Thomas de me surveiller.. tu étais où ?

Tu étais où, quand je me faisais tapée, moquée, humiliée, insultée?

Tu étais où ??.. quand personne n’a bougé. Comme les autres, comme tous les adultes.. il n’y avait personne.

 

Et moi, du haut de ma douzaine d’années… je souffrais.

Et personne n’était là…

 

tu étais où, quand j’ai commencé la puberté.. quand j’ai eu honte de saigner… tu étais où pour me dire que ce n’était rien, que c’était normal. Tu étais où, quand me formes sont arrivées.. et que sous des pulls amples je me cachais.

Tu étais où, lors des premiers émois..

 

tu étais où, quand mes copines me moquaient parce que, je ne connaissais rien, des stars, des musiques, et des émissions télé..

tu étais où quand, si différente des autres je souffrais..

tu étais où ?…

 

tu peux me dire pourquoi, non seulement vous avez divorcés avec papa… mais qu’en plus, vous trouviez toujours le moyen de vous entre déchirer, de vous engueuler… devant nous. Enfants.

Tu peux me dire pourquoi, pourquoi ???

 

Moi je peux te dire.. la souffrance de mon enfance…

le déchirement des déménagements, du changement d’école..

Je peux te dire la souffrance…

la souffrance d’une enfant ballottée dans une famille déchirée…

je peux te dire…

La rage et la colère que j’ai contre toi, contre papa.. contre vous mes parents..

je peux te dire..

la souffrance…

les multiples appels à l’aide.. ignorés.

Je peux te dire.. le mal être d’une enfant, qui au fil des ans, est devenu de plus en plus grand…. Le mal être, devenu souffrance indicible…

 

Je peux te dire, ce que j’ai toujours tu.

 

La solitude dans cette famille.

Un grand frère avec qui rien n’allait…

Un grand frère qui me martyrisait…

Une petite sœur, qui a pris cette place… ma place…

La solitude, d’une enfant de sept ans. Je peux te dire..

Pourquoi crois tu que je lisais tant et plus. Pour m’évader.. pour vivre. Simplement..

Solitude, d’une enfant… qui a grandit avec ce manque au fond du cœur.

 

Je peux te dire… ces souvenirs absents.. ces souvenirs de famille. Inexistants.

Et je voudrais tellement les retrouver. Retrouver, ces souvenirs d’une famille unie.. disparus…

Comme incongrus.

 

Je peux te dire, combien la guerre que tu as mené contre mon père m’a fait souffrir… il ne s’en tire pas mieux que toi là dessus…

Je peux te dire…

Ton absence..

ta non présence à mes coté, quand tout était si compliqué…

 

et maintenant, comme si tu voulais « réparer » quelque chose..

mais on ne répare pas le passé…

 

On ne répare pas un cœur cassé.

 

Ma souffrance, ma douleur était telle… que j’ai voulu disparaître…

Juste m’effacer… puisque, je n’étais pas digne d’être aimée…

 

cette souffrance immense..

 

et lorsque j’ai perdue toute confiance en autrui, et surtout en vous tous, les adultes, les éducateurs… ceux porteur de cette autorité… de cette confiance…

vous tous adultes… professeurs aussi, lorsque j’ai compris que personne ne m’aiderai, ne pouvait m’aider… lorsque, dans le silence je me suis enfermée…

alors j’ai commencé à me blesser..

Pour moins souffrir… pour me sentir vivre..

pour exister.. si mon sang si rouge coulait, c’est qu’il y avait encore en moi de la vie..

Ce silence, dans lequel je me suis emmurée. Cet échec scolaire dans lequel je sombrai.. dans cette douce folie, où je me suis enfoncée…

Ce silence criant de douleur et de désespoir..

personne pour l’entendre.. surtout pas toi… maman…

 

Mais personne…

 

Et puis d’un seul coup, tout le monde s’est affolé..

Comme si, vous vous réveillez.. comme si, d’un seul coup j’existais..

 

J’étais devenue une jeune fille désespérée… et d’un seul coup il ne fallait plus que me sauver..

 

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25 mars 2019

atelier de vendredi...

Je ferme les yeux, pour mieux rêver.

Rêver d’un ailleurs, meilleur.

À travers la fenêtre, à travers ces barreaux, je vois, le monde qui vit, le monde qui tourne…

je vois, comme spectatrice, cette vie, ma vie, qui s’écoule. Sans moi…

 

je suis déjà dans un ailleurs, mais celui-ci me fait peur… il est rempli de terreur.

Moi, je voudrais juste vivre dans la douceur, dans l’absence de douleur…

Mais, je suis enfermée, dans cette chambre. Je suis enfermée, dans mon esprit.

Je suis, comme prisonnière de ma propre vie.

 

Ils m’ont enfermée. Je n’avais rien demandé… alors je m’évade, en rêve. Je fuis la réalité, cette réalité et je ferme les yeux, pour mieux rêver.

 

Je rêve d’ailleurs, d’ailleurs féerique, où tout est magique….

Et je partirai loin, loin du tragique.

Juste partir loin, loin de ce monde fantasmagorique.

Je rêve d’un ailleurs, sans toi, surtout sans toi… sans elle, aussi..

Je rêve d’un ailleurs où je serai libre. Libre de mes pensées, libres de ces chaînes…

Libérée de mes angoisses les plus profondes, libérée de cette souffrance presque insoutenable…

Libérée, et ailleurs… Si loin d’ici… si loin… de moi.

 

À la fenêtre, je rêve. Je rêve d’être libre. Je rêve d’une trêve… une trêve comme une pause, dans mon esprit et dans ma vie…

Loin, loin de la maladie, de la folie… de tout ce mal.

Mais ce n’est qu’un rêve… un rêve vain.

 

À la fenêtre, derrière les barreaux, il y a le parc, les arbres verts.. les fleurs.. et moi, je reste là, les yeux ouverts, obnubilée par la terreur, par mes peurs et mes douleurs.

 

À la fenêtre, je regarde les temps qui passe… alors que, je suis dans une impasse.

 

Et je rêve de cet ailleurs, de ce meilleur….

Je rêve de cette vie, sans toi, sans lui.

Mais les rêves ne sont pas réalité, et je reste là,

impuissante, enfermée.

 

Je reste là, comme coupable d’avoir voulu voir ailleurs…

loin très loin dans les cieux. Coupable d’avoir voulu partir loin… d’avoir voulu fuir, avec les étoiles..

je voulais toucher le soleil.

 

Mais je suis là, coupable… d’avoir trop idéalisé cette ailleurs.. comme la seule issue, au cauchemar de ma vie.

 

Alors, à la fenêtre, je regarde,

le temps qui passe, tandis que je m’efface..

le temps qui passe… tandis que je trépasse.

 

Je regarde alors, la vie qui palpite, et le monde qui gravite..

sans moi…

 

moi, qui rêve juste d’un ailleurs inconnu… un ailleurs, meilleur, où plus rien ne serait tu.

18 mars 2019

je m'enfonce

Où j’en suis, je ne sais plus…

entre deux eaux… deux eaux bien troubles.

 

Je me perds, je m’égare

en vain, j’erre.

 

Dans mon esprit, tout est confus…

Tout est brouillon.

Tout est bouillon.

 

Des pensées, des idées qui tournent en rond.

Valse infernale.

 

Je ne sais plus où j’en suis..

à la frontière avec la folie.

 

Des envies de destruction, d’auto-destruction.

Se faire du mal pour essayer de vivre…

Se blesser, pour survivre.

 

Je suis dans le vide et le néant.

Et pourtant, c’est aussi, le chaos et le trop plein.

 

Et valsent les idées… je n’arrive plus à réfléchir..

c’est comme si, elles avaient pris le pouvoir…

celui de me faire voir, tout en noir.

 

Je suis comme enchaînée…

prisonnière de moi même.

 

Dans mon esprit, c’est un no man’s land infini..

Le charnier de ma vie.

 

Il fait sombre, il fait noir.

Que des ombres, sans espoir.

 

J’avance comme je peux…

mais, tout me demande un effort…

sortir, voir du monde..

Souffrir, à la ronde.

 

Et cette envie, ce besoin qui tourne en boucle….

« détruit-toi !! détruit moi... »

Je n’ai pas envie de l’échec et mat…

je voudrai juste, tout lâcher…

cesser les efforts….

Cesser de combattre, de me combattre..

me laisser glisser…

inexorablement…

 

je suis lasse..

 

14 mars 2019

Rechute

Je me perds, je m’égare.

Dans de lointaines contrées je pars.

Juste partir, s’enfuir..

se fuir.

 

Je ne sais pas où je vais…

ni ce que je cherche…

Alors j’erre, en vain.

Désarroi..

 

à la dérive, je vais,

à la dérive, je m’en vais.

Loin, très loin.

 

 

Et puis, la souffrance revient,

elle est comme une amie,

c’est une partie de moi que je connais trop bien.

Elle me tient compagnie.

 

La souffrance, la douleur

comme si, j’étais une erreur..

et pourtant, pas de malheur.

Ni même de terreur.

 

c’est comme si, je l’accueillais,

je lui ouvrais la porte,

je lui disais bienvenue…

vas-y entre, je t’attends..

 

C’est comme si, elle me manquait,

cette amie.

Comme si, une partie de moi

avait disparue avec elle..

 

et l’on me dit, tu vas mieux,

et l’on me dit tu avances…

mais j’ai du laisser derrière moi,

un morceau de moi même…

mais j’ai du laisser derrière moi..

un morceau de mon âme…

 

et l’on me dit, tu vas mieux,

et plus on me le répète,

et plus je le rejette.

Et l’on me dit, tu avances…

et plus l’on me le murmure, susurre…

et plus pour moi, c’est dur..

 

 

comme si, je me perdais…

comme si, je me reniais..

comme si…

et pourtant…

 

Il y a ces sensations, qui finalement me manquent….

Il y a ces impressions…

il y a tout ce avec quoi je me suis construite,

et qu’il faut que je détruise maintenant…

qu’il faut que j’oublie,

que j’enfouisse au fond.. tout au fond..

 

Mais moi, je ne veux pas…

Moi, je suis comme ça..

 

Et dans ma folie, se trouve ma raison de vivre…

Dans ma folie,

la seule raison de continuer..

 

Je ne sais plus que faire..

qui écouter et que taire…

Je ne sais plus..

car je me perds….

Et je replonge dans l’enfer,

ou alors, vais je au paradis ??

je ne sais plus..

à quoi bon continuer…

je sais plus,

alors pourquoi abandonner la lutte,

alors, pourquoi…. Souhaiter la rechute ??

 

Je ne sais plus..

reste juste ce goût amer..

ce goût de fer..

goût de sang..

depuis longtemps…

 

 

Mais pourquoi..

pourquoi je suis comme ça…

mais pourquoi,

pourquoi,

toujours l’échec..

 

 

10 mars 2019

Les débuts de la maladie....

Rentrée 2004, rentrée en Terminale S.

 

il y avait eu, l’année précédente quelques coupures, les prémices du pire.

Il y avait eu, le trop plein, déjà.. et je pleurais des larmes de sang.

 

Les vacances d’été, en colo au mois d’Août, en Autriche. c’était bien, mais déjà, déjà, je m’étais éloignée, de la réalité.

Plutôt que de me couper, je m’étais grattée, grattée jusqu’au sang sur les mains..

Avec Anne une des animatrices, j’en ai parlé, un peu..

Elle m’a demandé si c’était la première fois que je me faisais du mal.. je lui ai dit, pour les quelques coupures de l’an passé… rien n’en ai ressorti..

et de retour, j’avais dit à ma mère que ce n’était que des griffures dues à un jeu.. je ne lui ai pas dit, oui maman, c’est moi qui me suis blessée, volontairement..

 

Alors, en cette fin de vacances d’été, j’avais le moral plutôt bas… je ne savais pas qu’il était possible qu’il descende, encore.. et personne à qui le dire…

Mes parents, cela me semblait impossible.. et mon frangin, j’étais sûre qu’il m’enfoncerait.

 

Résultat, une rentrée déprimée.

 

Et puis, tout s’est accéléré. Je me suis retrouvée isolée au lycée. Les cours en demi groupe impair, donc j’étais seule, car l’on était en binôme.

Cette foutue solitude.. et la souffrance en moi, insupportable.

Tous les soirs, je rentrais à la maison plus abattue.. et tous les soirs, mon sang coulait. Il y avait toujours une « raison » de le faire. Une coupure parce que je ne vaux rien. Une coupure parce que je suis seule… une coupure comme une drogue, juste pour avoir « ma dose »… une coupure pour revenir dans la réalité… une coupure pour me sentir vivante…

Une coupure contre une insulte.. bref, il y avait le choix, et que de bonnes raisons.. du moins… je le croyais..

 

Et puis le soir ne suffisait pas pour me martyriser. Alors, il y a eu, le compas, le ciseaux en cours..

Il y a eu la tête contre les murs… les coups de poing sur les tables…. Il y a eu.. tant et tant…

 

je devenais absente de ma propre vie. En cours j’étais là sans y être… Physiquement, mais pas psychiquement…

et puis physiquement je commençais à être moins bien.. plus pâle…

 

Alors j’étais là en cours.. et très loin dans mes pensées.. un marasme d’idées noires.

 

L’élève douée que j’étais commençait à perdre pieds…

Des interros ratées..

Puis, une convocation à l’infirmerie… les profs m’avaient « dénoncée ».

Des là, le médecin scolaire, un mot pour ma mère… et bientôt les vacances de la toussaint.

Ma mère n’a rien su.

Et je suis même partie en Angleterre pour un stage d’anglais.

Le séjour je n’en retiens que du positif… comme une parenthèse dans le tourbillon de folie que devenait ma vie…

 

à la rentrée, tout s’est accéléré…

J’ai « bloqué » littéralement devant une interro de Bio.. 2 heures passées à ne rien comprendre à l’énoncé… 2 heures passées dans le vide le plus total.. j’étais ailleurs, loin, loin très loin..

Je crois que je me suis rendue compte à ce moment que j’étais perdue..

En sport j’avais choisi piscine.. c’est pas très malin avec des coupures sur les bras..

Du coup, j’avais toujours une « excuse »… jusqu’à être à court d’argument. Alors je suis allée à l’infirmerie, pour une dispense.. puisqu’il étaient au courant…

Sauf que, rien ne s’est passé comme je l’aurai imaginé. Et ma dispense s’est transformée en un accompagnement aux urgences psy…

 

Un premier séjour, qui sera pas le dernier..

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10 mars 2019

Harcèlement scolaire

 

 

Cela a commencé à mon entrée en sixième.

Il y a eu, les insultes et les coups… rien de bien méchant, c’est ce qu’ils disaient… puisqu’ils n’ont rien fait.

Il y a eu les pleurs, en silence…

il y a eu, les menaces, et l’isolement…

 

En cinquième, cela a continué…. Pas d’amies, juste la solitude..

et puis, une ou deux copines, et le courage de demander de changer de classe pour la quatrième…

le courage de m’exprimer… moi que l’on brimait…

Et en moi, la tristesse qui grandissait.

Cette impression, que je le méritais… que c’est tout juste ce que je valais.. puisque, personne ne bougeait… J’ai cru, que changer de classe changerai les choses… j’ai cru..

 

Désillusion.

En quatrième, certes j’étais dans une autre classe, certes, j’y avais des copines… mais aussi..

en cours d’espagnol, on était deux classes mélangées… et je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ne sais pas ce que j’ai fait.. ou pas.

En ce jour, d’octobre ? Je crois…. À la sortie du self, avec mes copines, un groupe de filles dont une qui m’appelle. Je m’approche, je vais la voir. Et là, je n’ai rien vu venir.. elle me lance une gifle. Comme ça, gratuitement… Comme ça.. violence d’adolescent.

 

Mes « copines » n’ont pas bougées, ni les surveillants, ni personne..

Et cela a continué, dès qu’elle pouvait, dès qu’elle me croisait.

En salle d’études, jusqu’au CDI…. Tout le temps…

 

Je suis arrivée, plusieurs fois, en larmes en classe… mais, rien, personne pour m’aider. Et je me disais, si personne ne m’aide c’est que, quelque part, je le mérite.

Pourquoi, je ne le savais pas. Mais, il le fallait, c’est comme ça..

 

ça a duré, je ne sais plus, mais plusieurs mois, c’est sûr.. et personne n’a bougé.. personne ne m’a aidée…

 

je pense que tout le monde était au courant… mais personne..

 

Et puis, les mois ont passé, et cela s’est arrêté.

 

Mais je restais dans la souffrance, et la solitude.

Mes copines n’en étant pas vraiment..

J’étais dans un groupe pour ne pas être seule.. mais, je ne valais rien.. je n’étais qu’une « tapisserie »… Il faut dire j’étais différente, et c’est sûrement pour ça les coups…

Je ne m’intéressais, ni à la mode, ni aux garçons… je ne connaissais pas les peoples, les stars du moment… J’étais déjà, dans mon monde à moi, déjà loin des autres ados…

 

Le collège s’est terminé… comme il avait commencé, seule, et isolée…

 

Le lycée est arrivé, comme un nouveau souffle.. mais vite, j’ai été désillusionnée.

Intégrée, j’ai essayé de m’intégrer, j’ai même été élue déléguée.. mais vite, tous se sont éloignés.

Il n’est resté que, Fanny, et Benjamin.

Ce fut, niveau résultats scolaire ma meilleure année. j’ai brillé par mes notes.

Je ne comprends toujours pas ce qu’il s’est passé, ce que j’ai fait, ou pas, ce que j’ai pu dire qui a fait que, les autres s’éloignaient de moi… peut être trop bonne élève..

Et puis, les moqueries ont repris, un peu. Avec benjamin, l’on me chantait la marche nuptiale, lorsque l’on passait, ensemble près d’un groupe d’élèves.

 

L’année s’est achevée, avec un goût amer, un goût de fer.. Fanny rentrait en Allemagne.. et moi, seule.. enfin, il y avait quand même Benjamin..

mais, cette fin d’année, je me sentais plus triste…

 

 

La première est arrivée. Je rentrais en première S.

Dès les premiers jours, je me suis rendue compte que ça allait être difficile.

J’étais dans une classe de « tronches », « d’intello ».. quand à moi, j’avais perdu le goût des études…

Vite, mes notes ont été catastrophiques, du moins, pas à mon niveau.

En ce mois de Novembre, j’étais déjà épuisée psychiquement, le début de la fin, et, une blague pas drôle m’a anéantie. Deux filles avec lesquelles je n’avais pas la moindre affinité m’ont demandé si « j’allais mieux » ? je ne savais pas de quoi elles parlaient.. et puis de rajouter, « après t’être faite avortée ??? » ?… je n’ai pas saisi l’humour.. je me suis effondrée, en pleurs… Moi qui, me demandais, si j’aimais plutôt les filles, moi qui n’avais jamais eu de relations, moi qui… cela m’a détruite.. la « blague » ou plutôt moquerie de trop.

Le soir à la maison, j’étais encore plus mal que d’habitude.. triste, sans pleurs..

Je n’ai rien dit à personne, puisque de toute façon, il n’y avait rien à dire…

mais le soir, dans ma chambre, j’ai pris, mon compas et je me suis blessée.. puis j’ai pris, le rasoir, et je me suis coupée… et comdamnée.. mais ça je ne le savais pas encore.. condamnée à recommencer.

 

Personne n’a rien su, et dans l’année, je l’ai eu refait, pas grand-chose… mais déjà trop… pas grand-chose, mais j’avais franchi la ligne.. j’avais enfin basculé.

 

Au lycée, les notes baissaient, toujours, inexorablement. Je ne pouvais plus, je n’y arrivais plus. 

Et je me sentais si mal, tous les jours croiser ces élèves qui m'ignoraient dans le meilleurs des cas....

Travailler mais pourquoi ? Je ne savais pas ce que je voulais faire… je ne savais pas.. et puis, je suis nulle et bonne à rien.. 

Je me suis aussi brouillée avec benjamin.. Seule, très seule.

Et puis, je n’arrivais plus à travailler.. plus la force, ni le courage.. j’aurais voulu que tout s’arrête…

 

Tant bien que mal, j’ai fini l’année.. tant bien que mal. Et je suis passée en Terminale…

Et tout a basculé.

 

 

8 mars 2019

Les urgences psy.... la première fois (Décembre 2004)

Elle est là. Elle attend. Patiente.

Le médecin scolaire est partie.

Ils lui demandent de s’asseoir et d’attendre, ici.

Alors elle attend.

Sa mère devrait arriver. Bientôt, elle rentrerai à la maison.

Pour l’instant, elle est là. Elle attend.

 

Soudain, sa mère rentre dans le service. Un instant, son ventre se desserre, l’angoisse retombe. Ça y est, elle va rentrer. Elle va rentrer à la maison. Ça y est, ils vont la relâcher, ça y est, ils vont s’apercevoir qu’il s’agit d’une erreur, et qu’elle n’a rien à faire là.

 

Mais non, ils ne veulent pas qu’elle rentre, ils ne veulent pas la laisser partir. Ils veulent la garder. En observation, on sait jamais… c’est qu’ils disent.

 

Sa mère repart, sans elle. Et le désespoir l’accable. Elle se sent vide, seule, et elle a peur. Terriblement.

Alors ils lui disent de les suivre.

Elle a encore sur le dos, son sac de cours. Il est lourd. Tout autant que le poids de sa souffrance nichée au fond du cœur. La tristesse. La détresse.

 

Ils lui ouvrent une porte. Cette pièce sera sa chambre.

 

Une chambre blanche, aseptisée. Une chambre sans âme.

Une chambre d’hôpital.

Aussi blanche que leurs blouses, que leurs cachets. Tout ce blanc, tout ce blanc l’agresse. Un blanc violence. Ce blanc qui lui renvoie le noir de sa souffrance. Blanc absence.

Elle observe. Un lit, une table de chevet, une autre table, une chaise… et ce placard. Ce placard qui ferme à clé. Mais, ce qui lui saute aux yeux, c’est la fenêtre. Pas de poignée, et des barreaux, derrière.

 

Elle se demande, à quoi bon tout ça… pourquoi, pourquoi elle est là.

Comment en est-elle arrivée là ??

 

Et dans cette chambre si blanche, résonne l’écho de la souffrance et de la douleur de ses occupants fantômes, de ses occupants d’avant.

 

Elle ne comprend pas. Mais elle est docile. Elle est comme dans un film. Spectatrice.

Petit pantin, marionnette sans filet. Elle n’observe aucune résistance. Elle est là, sans y être. Déboussolée.

Qu’a-t-elle fait ? Elle se le demande.

 

Ils lui disent de passer ce pyjama bleu… bleu poussière, bleu neurasthénique…

ils la laissent seule, le temps qu’elle se change.

Ils reviennent.

 

Toutes se affaires finissent dans le placard. Celui qui ferme à clé. Même son baladeur CD ils le lui ont retiré. Il ne lui reste plus que, ses yeux pour pleurer…

 

elle est enfermée, comme prisonnière d’elle même, elle a des chaînes dans la tête.

 

Mais, cette fois ci, elle est aussi, enfermée physiquement.

Quel crime a-t-elle commis ??

celui de refuser la vie.

8 mars 2019

Fatigue, oui, mais je me repose...

Depuis quelques jours, j’ai une très grosse fatigue.

Fatigue physique, et psychique… épuisement même.

 

Depuis deux trois mois j’ai beaucoup avancé, sur moi, ma vie, et la maladie.

Beaucoup de chamboulements, de bouleversements positifs.

Il est temps que je me repose, un peu. Pour intégrer ces changements.

Peu (plus ?) d’angoisses, l’envie de faire des choses, le courage de les faire.. et même les faire, tout simplement.

Quelques copines en passe de devenir des amies. La musique, et l’écriture pour m’évader.

Que demander de plus….

 

J’avance, à grand pas, j’avance. Il est temps de faire une pause, un peu. Digérer les nouveautés…

pour une fois, je ne me dis pas que tout peu retomber, comme un soufflé…

Et même si, de temps en temps, j’ai des « coup de mou », ce n’est que pour mieux avancer le lendemain.

 

Alors oui, aujourd’hui, juste accepter cette fatigue, et l’écouter. Il faut que je me repose. Cela ne veut dire, ni échec, ni « je retombe », non, cela veut juste dire, « écoute, là il faut juste te poser, te reposer, pour mieux continuer…. Il faut que tu acceptes les changements, les intègres. »

Juste faire en sorte que tous ces changements deviennent ma réalité. Celle là même, vers laquelle je me dirige.

 

 

Fatigue ne veut pas forcément dire déprime… je le comprends maintenant.

 

Un week end de repos.. et j’attaquerai la semaine pleine d’entrain, d’envie.. avec le courage de faire. Et j’ai à faire. Recontacter Cap emploi… monter le projet de formation d’écrivain public car oui, j’ai vraiment envie de la faire cette formation… Juste prendre le temps de poser, et faire les choses..

Et puis, la musique, mardi, les Brics à Brass, jeudi, l’harmonie. L’écriture, toujours. Lavaur mardi, castres vendredi…

et les Rdv médicaux… il faut bien.. qui ponctuent ma semaine…

 

 

6 mars 2019

Les murs blancs

Les murs blancs.

 

Blanches sont les blouses..

Blancs sont les cachets...

Blanc, et ma vie effacée

Blanche, maladie et folie.

 

Blanc est l'hôpital,

blancs sont les murs..

 

Blanche est la chambre...

Blanc est le vide...

 

Blanches sont les angoisses..

 

Blancs, les infirmiers...

Blanc, et je suis désespérée..

Blanc...le passé...

 

Blanche est ma vie..

nuit blanche,

dans la folie..

 

Blancs sont murs..

blanc est l'hôpital..

6 mars 2019

parce que j'aime les mots....

La tête dans les étoiles, tu irais me décrocher la lune. C’est ce que tu me disais, en riant.

Je ferme les yeux et pense à toi.

j’ai toujours dans ma poche, cette mystérieuse boite sphérique, que tu m’as confiée.

Ce jour là, où l’on se chamaillait, on se cherchait, on s’embrassait, on s’aimait, on vivait. … mais bientôt, tu allais me quitter et laisser mon petit cœur, meurtri, et empli du désespoir de ta future absence. Tu allais me quitter, tu devais partir… alors que tu étais tout, tu étais la seule, l’unique. Celle qui savait guérir mes peurs, et sécher mes pleurs.

 

j’adorais plonger mon regard dans tes yeux plus bleu que l’azur, bien plus profond que l’abîme. Me perdre dedans, jusqu’à m’y noyer… me reviennent en mémoire, les traits fin de ton visage encadré par cette belle chevelure blonde… il y avait aussi ton rire, ce rire cristallin, qui résonne encore dans l’univers…

 

tu étais mon soleil, ma flamme, et je t’aimais, à m’en fendre l’âme.

 

Souvent, je continue à observer cette boite ronde. Tu m’avais dit « si un jour tu ne pense plus à moi, si tu m’oublies, alors ouvre cette boite…. »

Jusqu’à présent, et encore maintenant, je n’ose l’ouvrir, et garde au chaud, dans ma mémoire, ton souvenir…

 

 

La première fois que je t’ai vue, j’ai su que c’était toi.

Toi, et moi.

Nous deux liées par une force mystique, un rien magique.

Il a suffit que nos regards se croisent… le coup de foudre… peut-être.. c’est comme cela que l’on appelle cette attirance irrépressible.. ce sentiment indescriptible.

 

Ce qui sûr, c’est que dès que je croisais tes yeux bleus, mon cœur s’emballait..

et rien que ce souvenir, le fait battre, de plus belle.

 

Tu étais tout.

 

La douceur, la joie de vivre… l’amour.

Comme d’une plume la caresse… un brin de tendresse.

Et, quand ma main frôlait la tienne, je ressentais cette brûlure.. morsure d’amour.

 

Je mangeais amour, je respirais amour… je rêvais amour..

 

Tu étais tout.

Tu l’es encore.. mais si loin maintenant…

Tu es partie, car tout a une fin… même cette belle histoire.

 

Mais, tu m’a laissé ce présent, cette sphère.. ce cadeau..

Ton souvenir.

Et quand je la regarde, que je plonge mon regard sur sa surface d’acier… je te vois. Je me vois. Je nous vois.

Toutes les deux. Ensemble. Pour cette éternité.

Toutes les deux. Ensemble. À jamais.

 

Sous ce ciel d’hiver, la tête dans les étoiles..

je pense à toi. Encore.

Tes doigts qui s’entremêlent dans les miens. Main dans la main..

Avançant, vers demain.

Dorénavant, c’est seule que j’avance sur mon chemin.

Seule, vers mon destin..

seule, avec mon chagrin…

 

Je ferme les yeux… et je te vois, rire aux éclats…

Je ferme les yeux, comme pour te garder, plus près de moi..

 

SI tu savais…

 

tu me manques.

Cette absence.. comme si.

On m’avait arraché un morceau du cœur.

Comme si.

On avait lacéré mon âme.

J’ai si mal…

pourquoi tu n’es plus là…

 

Une larme roule sur ma joue, et je tombe à genoux…

J’éclate en sanglots… sous cette lune d’hiver..

comme un été, comme hier…

 

Et ton absence me ronge… tu étais, mon amie, mon amante… mon âme sœur.

 

Mais tu ne m’a laissé, que cette sphère, comme un mystère…

cette boule ronde comme le monde..

 

tu ne m’a laissé que cet objet.. ; en guise d’adieux…

 

Sous cette lune d’hiver… la tête dans les étoiles…

j’aimerais, comme toi, mettre les voiles...

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