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Chimères schizophréniques
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10 mars 2019

Les débuts de la maladie....

Rentrée 2004, rentrée en Terminale S.

 

il y avait eu, l’année précédente quelques coupures, les prémices du pire.

Il y avait eu, le trop plein, déjà.. et je pleurais des larmes de sang.

 

Les vacances d’été, en colo au mois d’Août, en Autriche. c’était bien, mais déjà, déjà, je m’étais éloignée, de la réalité.

Plutôt que de me couper, je m’étais grattée, grattée jusqu’au sang sur les mains..

Avec Anne une des animatrices, j’en ai parlé, un peu..

Elle m’a demandé si c’était la première fois que je me faisais du mal.. je lui ai dit, pour les quelques coupures de l’an passé… rien n’en ai ressorti..

et de retour, j’avais dit à ma mère que ce n’était que des griffures dues à un jeu.. je ne lui ai pas dit, oui maman, c’est moi qui me suis blessée, volontairement..

 

Alors, en cette fin de vacances d’été, j’avais le moral plutôt bas… je ne savais pas qu’il était possible qu’il descende, encore.. et personne à qui le dire…

Mes parents, cela me semblait impossible.. et mon frangin, j’étais sûre qu’il m’enfoncerait.

 

Résultat, une rentrée déprimée.

 

Et puis, tout s’est accéléré. Je me suis retrouvée isolée au lycée. Les cours en demi groupe impair, donc j’étais seule, car l’on était en binôme.

Cette foutue solitude.. et la souffrance en moi, insupportable.

Tous les soirs, je rentrais à la maison plus abattue.. et tous les soirs, mon sang coulait. Il y avait toujours une « raison » de le faire. Une coupure parce que je ne vaux rien. Une coupure parce que je suis seule… une coupure comme une drogue, juste pour avoir « ma dose »… une coupure pour revenir dans la réalité… une coupure pour me sentir vivante…

Une coupure contre une insulte.. bref, il y avait le choix, et que de bonnes raisons.. du moins… je le croyais..

 

Et puis le soir ne suffisait pas pour me martyriser. Alors, il y a eu, le compas, le ciseaux en cours..

Il y a eu la tête contre les murs… les coups de poing sur les tables…. Il y a eu.. tant et tant…

 

je devenais absente de ma propre vie. En cours j’étais là sans y être… Physiquement, mais pas psychiquement…

et puis physiquement je commençais à être moins bien.. plus pâle…

 

Alors j’étais là en cours.. et très loin dans mes pensées.. un marasme d’idées noires.

 

L’élève douée que j’étais commençait à perdre pieds…

Des interros ratées..

Puis, une convocation à l’infirmerie… les profs m’avaient « dénoncée ».

Des là, le médecin scolaire, un mot pour ma mère… et bientôt les vacances de la toussaint.

Ma mère n’a rien su.

Et je suis même partie en Angleterre pour un stage d’anglais.

Le séjour je n’en retiens que du positif… comme une parenthèse dans le tourbillon de folie que devenait ma vie…

 

à la rentrée, tout s’est accéléré…

J’ai « bloqué » littéralement devant une interro de Bio.. 2 heures passées à ne rien comprendre à l’énoncé… 2 heures passées dans le vide le plus total.. j’étais ailleurs, loin, loin très loin..

Je crois que je me suis rendue compte à ce moment que j’étais perdue..

En sport j’avais choisi piscine.. c’est pas très malin avec des coupures sur les bras..

Du coup, j’avais toujours une « excuse »… jusqu’à être à court d’argument. Alors je suis allée à l’infirmerie, pour une dispense.. puisqu’il étaient au courant…

Sauf que, rien ne s’est passé comme je l’aurai imaginé. Et ma dispense s’est transformée en un accompagnement aux urgences psy…

 

Un premier séjour, qui sera pas le dernier..

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